Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Pour apporter des solutions aux impacts du réchauffement climatique en Côte d’Ivoire, le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique Jacques Assahoré Konan et son collègue des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, participent activement à l’ouverture de la 28ème Conférence des Parties sur le climat à Dubaï.

La session inaugurale, le 30 novembre 2023, a été marquée par la passation du flambeau entre l'ancien président de la COP27, Sameh Choukri, et le nouveau président de la COP28, Sultan Ahmed Al Jaber. Ce dernier a souligné la nécessité d'une transition énergétique pragmatique, préservant la sécurité énergétique actuelle tout en construisant l'avenir énergétique.

Le Sultan Ahmed Al Jaber a plaidé en faveur d'une coopération internationale renforcée, mettant l'accent sur l’effectivité des financements climatiques pour soutenir les efforts des pays en développement en matière de réduction des émissions et d'adaptation.

La Côte d'Ivoire, représentée par une forte délégation conduite par le Vice-président de la République, a des attentes claires pour la COP28, notamment la mobilisation de financements pour la mise en œuvre de projets majeurs visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer la résilience de la population. Les points centraux de ces attentes incluent la coopération Sud-Sud et Nord-Sud, le transfert de technologie et l'opérationnalisation du fonds sur les pertes et préjudices.

Le ministre Jacques Assahoré konan, lors d'une réunion préliminaire le 22 novembre, a partagé la feuille de route de la Côte d'Ivoire avec les parties prenantes de la délégation, soulignant l’intention de mobiliser davantage de financements pour la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Ces CDN, représentant près de 22 000 milliards de FCFA, visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d'ici à 2030, soit environ 37 millions de tonnes équivalent CO2.

Afin de relever le niveau de visibilité de la Côte d’Ivoire à cet évènement mondial, le Gouvernement ivoirien a acquis un stands de cent vingt-trois (123) mètres carrés composés d’un Pavillon de quatre-vingts dix (90) mètres carrés consacré à la tenue des évènements parallèles (panels, conférences, réunions) et un espace de trente-trois (33) mètres carrés constitué de bureaux dédiés aux audiences des autorités.

Sur ce site, au moins une vingtaine d’évènements auront lieu au nombre desquels, la présentation d’Abidjan Legacy Program, du Rapport Climat et Développement et la présentation des résultats du programme pilote de réduction des émissions autour du Parc National de Taï (PRE).

La délégation ivoirienne, conduite par le Vice-Président de la République Tiémoko Myéliet KONE, comprend plusieurs membres du gouvernement, des représentants d'institutions, du secteur privé et de la société civile.

La Côte d’ivoire s’est engagée de manière significative à réduire de 30,41% ses émissions, en introduisant 45% d’énergies renouvelable et en améliorant l’efficacité énergétique dans les secteurs de l’industrie, du commerce et du bâtiment, selon le document CDN (Contributions Déterminées au niveau National).

Pour accompagner le pays dans l’atteinte de cet objectif, la coopération allemande (GIZ) a initié le projet « Développement du marché et promotion de l'emploi dans les domaines des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique » en abrégé ProFERE. Une cérémonie de remise d’équipements dans le cadre dudit projet a eu lieu le 27 novembre 2023, dans un réceptif hôtelier, à Abidjan-Plateau.

Ces équipements viennent renforcer les capacités des acteurs à rendre opérationnel le système Mesurage, Rapportage, et Vérification (MRV) lié à la réduction de l’empreinte énergétique globalement menée dans le pays.

Devant différents représentants issus des institutions techniques étatiques et privés, des partenaires techniques et financiers et de la société civile, Dr Maya Schmaljohann, Cheffe de Coopération à l'ambassade d'Allemagne en Côte d'Ivoire, a rassuré les participants sur le transfert de technologie dans le secteur énergie. « La République fédérale d’Allemagne est heureuse de partager son savoir-faire en matière de durabilité et son engagement soutenu dans la transition énergétique » a-t-elle déclaré.

A son tour, le représentant du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE), Monsieur AKA Safo, Coordonnateur Général des Programmes et Projet du MINEDDTE, a exprimé sa reconnaissant envers cette collaboration fructueuse et s’est dit enthousiasme de la poursuite de la coopération en vue d’atteindre les objectifs environnementaux communs. Il a, au nom du Ministre, remercié la Coopération allemande, la Giz et le projet ProFERE.

Des ordinateurs, des imprimantes et d’autres matériels informatique ont fait partie des équipements reçus par 42 points focaux désignés issus de 23 institutions impliquées dans le secteur énergie.

Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique a pris des mesures significatives en matière d’éducation environnementale. Pour ce faire, il a mobilisé et sensibilisé plusieurs étudiants de l’Université Méthodiste Unie de Côte d'Ivoire autour des enjeux cruciaux de la transition écologique. Organisée par la Direction de la Qualité de l’Environnement et de la Prévention des Risques (DQEPR), cette séance de sensibilisation d'une demi-journée s'est déroulée le mardi 22 novembre 2023, au campus de ladite université.

Sous le Thème « Préservation des matrices environnementales, quels enjeux à l’ère de la transition écologique », la séance a rassemblé les étudiants de licence 2 de toutes filières. L'objectif était clair : informer sur la réglementation ivoirienne en matière de sauvegarde de l'environnement, présenter les actions concrètes du Ministère de l'Environnement, et sensibiliser aux écogestes essentiels pour garantir la qualité des matrices environnementales.

La séance, organisée en plénière interactive, a offert aux étudiants l'opportunité de poser des questions, partager leurs expériences et comprendre les défis environnementaux auxquels la Côte d'Ivoire est confrontée.

"Le futur de notre pays, voire de notre planète, dépend de nous tous, donc de vous," a précisé Sidi Braïma DAGNOGO, soulignant le rôle crucial des étudiants dans cette transition.

La séance s'est conclue sur une note positive avec les encouragements du Président de l'Université Méthodiste, le Professeur Gnalega René, et l'intervention du Directeur Général de l'Environnement, Monsieur Sidi Braïma DAGNOGO, qui a pris la parole au nom du Ministre.

Cette initiative reflète l'engagement de la Côte d'Ivoire envers un avenir plus durable. La formation des étudiants, futurs acteurs du changement, contribuera à forger une conscience environnementale essentielle pour relever les défis actuels et futurs.

La transition écologique ne peut attendre, et le Ministère veut jouer un rôle clé dans cette démarche.

Une version définitive du document Plan National d’Adaptation aux changements climatiques obtenue  à l’issue d’un processus de consultation et de rédaction ayant impliqué plusieurs parties prenantes a fait l’objet d’un atelier de validation en vue de recueillir les différentes observations pour établir un document consensuel répondant aux attentes de tous les acteurs nationaux.

Cette rencontre organisée par le  Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la transition Ecologique (MINEDDTE) à travers le Programme National Changements Climatiques (PNCC) en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) s’est déroulée du jeudi 23 au vendredi 24 novembre 2023, sous la présidence du  représentant du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable et de la Transition Ecologique, le Colonel YAO Marcel, Directeur de la Coopération Internationale et la mobilisation des Financements.

La  Côte d’Ivoire  disposera de son Premier Plan National d’Adaptation aux changements climatiques. C’est l’un des résultats obtenus par le «  Projet de renforcement de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification du développement en Côte d’Ivoire (NAP-GCF) »  financé par le Fonds Vert pour le Climat, avec l’appui technique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Ce projet vise par ailleurs à renforcer la capacité du Gouvernement de Côte d’Ivoire à intégrer l’adaptation aux changements climatiques dans les processus de planification nationaux et sectoriels aussi de permettre à la Côte d’Ivoire de disposer de son premier Plan National d’Adaptation (PNA).

Le représentant du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Colonel YAO Marcel, Directeur de la Coopération Internationale et la mobilisation des Financements a situé les grands enjeux du PNA comme outil d’intégration dans le développement d’un pays.  

« Le PNA aide les pays à mettre en place un processus complet sur le moyen et le long-terme en matière de planification de l’adaptation au changement climatique.  Ce processus flexible, aménageable et itératif s’appuie sur les activités d’adaptation en cours dans le pays et vise à intégrer le changement climatique dans les processus décisionnels nationaux.

Par ailleurs, le processus PNA inclut des stratégies d’adaptation robustes et flexibles qui développent les capacités institutionnelles et reconnaissent les potentielles conséquences du changement climatique pour différents secteurs et régions avec différents niveaux de vulnérabilité économique et sociale. », a-t-il expliqué.

En clair, le document cadre PNA permettra non seulement de renforcer la résilience des populations vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques, mais aussi et surtout de garantir leur sécurité face aux menaces de ces changements.

Le représentant du ministre a rassuré l’assemblée que le Ministre s’est donné pour ambition  de mobiliser les financements afin de pouvoir atteindre les  objectifs. Néanmoins la mise en place de mécanismes législatifs doit encadrer cette mobilisation. La prochaine COP 28 constituera l’une des étapes de mobilisation de ces financements.

Dans sa recherche de la sécurité climatique, le Gouvernement a signé en 1992, la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro au Brésil. Elle  a aussi signé et ratifié l’Accord de Paris respectivement en 2015 et 2016.

En ratifiant cette Convention et cet Accord, le pays s’est engagé à produire et à soumettre, à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN).

L’ambition climatique est de réduire de 30, 41% ses émissions de Gaz à effet de serre à l’horizon 2030.

L’engagement du PNUD à soutenir la Côte d’Ivoire dans ses efforts de résilience face aux effets des changements climatiques a été réaffirmé par le représentant de la Représentante Résidente, M. Jean Douglas ANAMAN.

Dans son message il a indiqué que le PNA constitue une mesure cruciale de sauvegarde de l’environnement. Il  a rappelé que cette initiative a débuté depuis 2015 tout en félicitant les différents acteurs.

«  L’élaboration de ce Plan National d’Adaptation est une étape cruciale pour le pays dans sa politique de sa politique de préservation de l’environnement et de résiliente face au changement climatique. C’est également un pas important dans la réalisation de nos objectifs de développement durable. C’est pourquoi, vos contributions et suggestions  sont essentielles pour garantir ce plan répondant aux besoins et aux attentes de tous les acteurs nationaux. », a-t-il signifié.

Pour rappel, dans le cadre du projet NAP-GCF, ce sont plus de quinze (15) études réalisées dont certaines vont participer au développement de six (06) idées de projets dirigées par des ministères sectoriels, et alignées sur la programmation nationale du Fonds Vert pour le Climat (FVC), le volet adaptation des CDN.

Aussi faut-il ajouter que les données contenues dans le document PNA tiennent compte des secteurs prioritaires que sont : l’agriculture, les ressources en eau, l’utilisation des terres, les ressources côtières, la santé avec la prise en compte du genre de manière transversale.