Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Depuis le 29 novembre 2023, la Côte d'Ivoire participe activement à la 28e Conférence des Parties sur le climat (COP28) à Dubaï, marquant son engagement concret dans la lutte mondiale contre les changements climatiques.

Le Ministre de l'Environnement, Jacques Assahoré KONAN, a récemment partagé un bilan à mi-parcours lors d'un point de presse au Pavillon de la Côte d'Ivoire à Dubaï, le 9 décembre 2023.

Dans ses propos, il est revenu sur la participation ivoirienne qui a été minutieuse et diversifiée, impliquant la Présidence de la République, des institutions, le secteur privé, les collectivités territoriales, et d'autres acteurs. L'approche collaborative a été soulignée, avec certains participants financés par des partenaires techniques et financiers.

En poursuivant, Jacques Assahoré KONAN a rappelé que les attentes de la Côte d'Ivoire à la COP28 étaient axées sur quatre points stratégiques, notamment la mobilisation des ressources financières, l'accroissement de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud, l'effectivité du transfert de technologies, et l'opérationnalisation du Fonds sur les Pertes et Préjudices. Ces attentes, selon lui, ont été méthodiquement déployées à travers diverses activités, dont les rencontres du Vice-Président avec des leaders mondiaux et la participation des membres du Gouvernement à des tables rondes influentes.

Quant aux acquis, le Ministre a souligné que la Côte d'Ivoire s'est prononcée à toutes les instances de prise de décision, illustrant ainsi une présence active et influente. Il a spécifié que des partenariats et engagements financiers ont été concrétisés. « Le pays est partie prenante de l’initiative SAFE (Scaling-up Agriculture and Food Systems for Economic Development) pour un montant de 10 Milliards de dollars, la Signature d’un plaidoyer pour le financement de l’Education Environnementale et Climatique en Afrique de l’Ouest, le Groupe CJR du Portugal a donné son accord pour accompagner la Côte dans sa transition énergétique, l’opportunité de soumissions de projets ivoiriens au fonds ALTERRA doté de 250 millions de dollars en lien avec les catastrophes que nous subissons, un cadre de partenariat spécifique sur la finance climat de la BOAD et l’UEMOA pour accompagner notre pays dans la mobilisation de financements pour la mise en œuvre de nos CDN », a-t-il indiqué.

Le Ministre a affirmé que les perspectives à venir témoignent d'une approche proactive. Selon lui, plusieurs initiatives seront mises en œuvre dès le retour de la délégation pour consolider les acquis et renforcer la position de la Côte d'Ivoire dans la lutte mondiale contre les changements climatiques.

« Un atelier bilan afin d’élaborer le rapport complet de notre participation à cette COP28 et définir notre feuille de route jusqu’à la COP29 qui se tiendra du 11 au 22 novembre probablement en Moldavie. Cela reste à être confirmé lors de la cérémonie de clôture. Nous débuterons notre préparation par la mise en place d’un comité national d’organisation des COP (changements climatiques, diversité biologique et désertification) afin d’améliorer notre organisation avec comme maître-mot : l’anticipation ! », a-t-il annoncé.

Exprimant sa gratitude envers le Président Alassane Ouattara et le Vice-Président KONE Tiemoko Meyliet pour leur leadership, permettant une participation pleine et entière de la délégation ivoirienne, il a salué les autorités émiraties pour la bonne tenue de cet événement majeur sur les changements climatiques. Jacques Assahoré KONAN a conclu en remerciant tous les participants de la délégation et les a exhortés à maintenir une synergie d'action, gage de réussite dans le combat contre les changements climatiques.

Lors de la 19e session ordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (AMCEN) qui s’est tenue du 14 au 18 août 2023 à Addis-Abeba, en Éthiopie, les ministres ont adopté la position commune africaine, sur les priorités du continent à défendre pendant la COP28 de Dubaï, aux Émirats Arabes Unis.

Ces priorités englobent l'inventaire mondial du carbone, le renforcement des actions d'adaptation, l’opérationnalisation des fonds et les modalités de financement en cas de pertes et dommages, la finance climatique, des voies de transition justes, les énergies propres.

Pour discuter desdites priorités auxquels le continent est confronté et pour élaborer des positions communes sur ces questions, les ministres africains de l'environnement se sont réunis, le jeudi 7 décembre 2023, à Dubaï. Un point clé de l'ordre du jour de cette conférence des ministres est la position commune africaine portant sur les négociations de la COP28 sur changement climatique.

A cette occasion, le Ministre ivoirien de l'environnement a livré une déclaration qui insiste sur des aspects importants devant guider la feuille de route que les négociateurs africains devront défendre.

Jacques Assahoré KONAN a commencé par afficher son engagement envers les intérêts du continent. « Il me plaît de souligner mon soutien à la position du groupe africain qui privilégie l’intérêt de l’Afrique, notre Continent, et profiter pour féliciter nos négociateurs », a-t-il affirmé.

Sur la question des pertes et préjudices, il a souligné l'importance du fonds dédié qui représenterait une source d'espoir pour les pays vulnérables. Les promesses financières de ce fonds atteignant environ 493 millions de dollars US. Il a plaidé pour la nécessité pour l’AMCEN de déterminer rapidement l'entité hôte du secrétariat du fonds. « Nous devons nous accorder sur l’entité hôte du secrétariat du fonds et rendre opérationnel rapidement ce fonds car les catastrophes ne nous attendent pas pour se produire » a-t-il souhaité.

L’adaptation au changement climatique est une véritable préoccupation pour le continent Africain qui reste vénérable et fragilisé par un trop grand nombre de catastrophes. Pour le Ministre, la position de l’Afrique doit être l’augmentation du financement dédié à l'adaptation d'ici 2025, d'au moins 50%, atteignant ainsi 400 milliards de dollars US d'ici 2030.

Le Ministre Jacques Assahoré KONAN a conclu sa déclaration en plaidant en faveur d'une révision à la hausse de l'objectif financier, soulignant un aspect essentiel pour les pays francophones : « Il faudrait que nous puissions accéder à la finance climatique et ce, en demandant que nous pays francophones, puissions soumettre nos projets en français qui fait partie des langues officielles des nations Unies ». D'après le Programme des Nations Unies pour l’environnement, d’ici 2030, l’Afrique aura besoin de près de 3 000 milliards de dollars pour financer ses efforts de lutte contre le changement climatique.

Créée en décembre 1985, suite à une conférence des ministres africains de l'environnement tenue au Caire, en Égypte. la mission de l’ AMCEN est de plaider pour la protection de l'environnement en Afrique. Cette conférence ministérielle vise à renforcer la coopération et la coordination entre les pays africains en matière de protection de l'environnement et de lutte contre les changements climatiques.

Le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE), Monsieur Jacques Assahoré KONAN a officiellement annoncé une avancée significative dans la lutte contre le changement climatique. C’était le 5 décembre 2023, à l’occasion d’un side-event tenu au pavillon de la Côte d'Ivoire à la COP 28 de Dubaï.

« La Côte d'Ivoire a réussi à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7 millions de tonnes équivalent carbone (tCO2eq) sur la période 2020-2021, grâce au Projet de Paiement des Réductions d’Emissions autour du Parc National de Taï (PRE) », a-t-il déclaré.

Monsieur le Ministre a rappelé, dans son intervention, le succès de la première phase du projet d'investissement forestier de 15 millions de dollars US sur la période 2018 - 2023, financé par le Fonds d’Investissement Climatique de la Banque Mondiale (FCPF). Ce financement a permis de mettre en œuvre la stratégie nationale REDD+ dans les régions du Sud-ouest et du Centre du pays, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il a souligné l'importance du rapport sur le développement et le climat (CCDR), élaboré avec le soutien de la Banque Mondiale et a exprimé la volonté du pays de contribuer à la transition écologique par le biais des financements carbone.

Le projet de Paiement des Réductions d’Emissions autour du Parc National de Taï (PRE), exécuté depuis 2020, a été salué comme un modèle pour la réduction des émissions dans cinq régions du Sud-ouest de la Côte d'Ivoire. Avec un objectif de vendre un minimum de 10 millions de tCO2eq sur la période 2020 - 2024, le PRE s'inscrit dans la démarche du mécanisme REDD+, contribuant ainsi aux objectifs nationaux de réduction des émissions.

Ce side-event a mis en lumière les résultats positifs du PRE, avec une réduction de 7 millions de tCO2eq vérifiée pour la période 2020 - 2021. Les paiements correspondants, estimés à environ 35 millions de dollars US, sont en attente de validation après l'audit réalisé par des experts mandatés par la Banque Mondiale.

Monsieur Eric KONAN, le Coordonnateur du projet, a souligné le rôle essentiel du PRE dans la réalisation des Contributions Déterminées au Niveau National (CDN) de la Côte d'Ivoire. Ce projet pilote offre des perspectives d'expansion, avec une note analytique proposée pour évaluer les opportunités de mise à l'échelle.

La Côte d'Ivoire se positionne comme un acteur majeur dans la lutte contre le changement climatique, démontrant que des initiatives telles que le PRE peuvent non seulement réduire les émissions, mais aussi générer des bénéfices économiques et renforcer la transition écologique du pays. La réduction de 7 millions de tonnes de CO2 marque une étape importante dans la réalisation des objectifs climatiques nationaux et témoigne de l'engagement concret du pays en faveur d'un avenir durable.

 
La Côte d’Ivoire s’est engagée à rehausser ses objectifs d’atténuation, de renforcer sa résilience d’adaptation et d’accélérer les reformes forestières, foncières, énergétiques pour contribuer de manière efficace à la lutte contre les changements climatiques.
 
Dans le cadre de la synergie d’actions entre la BOAD et l’UEMOA pour la mobilisation de ressources, le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Jacques Assahoré Konan, a participé à un panel sur la mobilisation de la finance climatique en Afrique de l’Ouest. Cette initiative qui vise à renforcer la coopération entre l’État et les institutions financières régionales et internationales, s’est tenue à Dubaï, le lundi 4 décembre 2023.
 
Répondant à la question sur l'opportunité de ce partenariat, le Ministre Assahoré a souligné l'ambitieux programme climatique de la Côte d'Ivoire. La mise en œuvre de la CDN jusqu'en 2030 est estimée à 22 milliards de dollars US, représentant 17 % du PIB de 2030. Le scénario d’atténuation, avec trente-huit mesures, coûtera dix milliards de dollars US, créant environ 34,800 emplois.
 
Concernant l'adaptation qui est une priorité nationale, le plan vise à réduire la vulnérabilité dans divers secteurs avec un coût évalué à douze milliards de dollars US d'ici 2030. Cette révision reflète une augmentation significative par rapport aux premières CDN de 2012. Assahoré a salué la synergie entre la BOAD et l'UEMOA, soulignant son importance stratégique pour la Côte d'Ivoire.
 
En marge de ce panel, le Ministre a marqué l’engagement du pays en faveur de l’éducation environnementale. Il a procédé à la signature de la déclaration sur le financement de l’éducation environnementale et climatique au Greening Education Hub, une cérémonie organisée par l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR). L’objectif de cette rencontre était de développer un plaidoyer basé sur la mobilisation des financements en faveur de l’éducation environnementale et climatique en Afrique de l’Ouest.
 
La journée s'est conclue par une rencontre avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI), soulignant l'engagement du secteur privé à accompagner la Côte d'Ivoire dans l'atteinte de ses objectifs et à favoriser des partenariats pour mobiliser davantage de ressources.