Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Premier Ministre Patrick Achi, a présidé, le mardi 10 mai 2022 à Abidjan, une réunion interministérielle sur la Cop 15 co-organisée par la 76e Assemblée générale de l'ONU et la Côte d'Ivoire, en vue de situer les enjeux et trouver des solutions durables à la dégradation des sols et la sécheresse.

Pour Patrick Achi, face à ces défis, nous ne pouvons que mener ce combat ensemble parce qu'il y va de la prospérité de nos nations comme celle de nos enfants, parce qu'il y va de notre responsabilité collective face à notre terre commune.

''Par notre élan, par notre créativité, par la mobilisation des acteurs économiques, par la mobilisation puissante des ressources financières privées ou publiques, nous pouvons façonner un autre avenir pour les zones menacés par la désertification'', a-t-il dit devant les ministres et représentants des 197 pays membres.

Quant à la Côte d'Ivoire dont le couvert forestier est passé de 16 millions d'hectares à 3 millions d'hectares en 60 ans, a répété le Premier Ministre, elle est plus qu'un simple pays hôte, mais un pays témoin de ce processus environnemental et humain exigeant.

'' La Côte d'Ivoire veut être acteur de sa résolution, un pays moteur, moteur d'idées et moteur de solutions'', a déclaré le Chef du gouvernement ivoirien.

Comme contribution du pays, il est revenu sur ''L'initiative d'Abidjan'' proposée la veille par le Président Alassane Ouattara et adoptée par l'ensemble de ses pairs.

Il a soutenu que pour la gestion durable des terres, L'initiative d'Abidjan souhaite être une feuille de route à partager, adapter et renforcer par toutes les nations sœurs qui éprouvent les mêmes enjeux.

''Une restauration des terres est indispensable. Que ce mouvement commun naisse et s'amplifie pour un financement mondial de L'initiative car le temps nous est compté. Cherchons l'action'', a insisté Patrick Achi.

Il a traduit tout l'honneur de son pays d'accueillir cet événement historique grâce au leadership du Président Alassane Ouattara.

Face à la hauteur des défis auxquels nous faisons face, la restauration des terres comme de la forêt et la mise en place d’une agriculture écologiquement intensive, intelligente face au climat, dotée de systèmes de production résilients et 0 déforestation, constituent la seule solution stratégique pour préserver notre environnement et garantir la prospérité de nos pays comme celle de nos populations rurales, a conclu le Premier Ministre.

La Cop 15 qui a ouvert officiellement ses portes le lundi 09 mai 2022 par le Sommet des Chefs d'État et de gouvernement prend fin le 20 mai 2022 prochain.

 

 « Le renforcement des capacités est une excellente occasion d’optimisation des connaissances des agents des Douanes afin que ceux-ci jouent pleinement leur rôle qui est de protéger la population. Nous attendons de la part du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable qu’il mette à la disposition des Douanes la réglementation et les textes en lien avec l’importation, l’exportation et le contrôle des véhicules en fin de vie et les déchets d’équipements électriques et électroniques pour que nous prenons les mesures de leur application dans nos différents services », s’est exprimé le Colonel Dezaï Ferdinand, représentant le Directeur Général des Douanes ivoiriennes dans le cadre de l’atelier organisé par l’équipe du projet UPOP-CI le 10 mai 2022, dans un réceptif hôtelier de Cocody.

Selon le Professeur Gustave BEDI, Coordonnateur du projet, l’atelier de renforcement des capacités des Douaniers vise à faire de la prévention en formant ces acteurs sur les textes la Convention de Bâle, la maîtrise des procédures d’importation et d’exportation des déchets électroniques et électriques (DEEE) et les véhicules en fin de vie (VFV). Il a assuré que la mise en œuvre de ces mesures par les acteurs des Douanes permettra de réduire l’entrée de tout équipement et véhicules en fin de vie pouvant contenir des polluants organiques persistants (POP) sur le territoire.

« Les frontières sont la porte d’entrée des DEEE et des VFV. Alors les Douaniers devraient savoir les dangers que représentent les équipements et les VFV. Si le Douanier sait exactement qu’une télévision ou un ordinateur à écran cathodique, ainsi que les portières, les mousses de fauteuils, les batteries de VFV contiennent du POP, au moment du dédouanement, il aura le bon réflexe pour interdire l’entrée de ces marchandises », a expliqué le Coordonnateur du projet.

En poursuivant, il a affirmé qu’il existe un projet de loi sur les déchets industriels, quatre décrets et trois arrêtés d’accompagnement qui sont en cours de signature. Dès signature, ces textes seront mis à la disposition de la Douane pour mieux encadrer la lutte. Par ailleurs, cela permettra à toute personne qui veut œuvrer dans l’économie circulaire du secteur des DEEE et des VFV de savoir s’orienter, en termes d’obtention d’agrément, de conditions et de conformités de ses installations.

L’atelier a regroupé une quarantaine de douaniers, dont plusieurs cadres venus de divers services et régions de la Côte d’Ivoire. Les modules suivants étaient au centre de cette formation : introduction à la Conventions de Bâle, procédures importation et d’exportation, contribution des douanes à la lutte contre les mouvements transfrontières des déchets dangereux, directives de la Convention de Bâle sur les DEEE et sur les VFV.

Monsieur Parfait KOUADIO , Directeur de Cabinet, représentant le Ministre de l'Environnement et du Développement Durable a présidé l'ouverture. Madame Bakayoko Alimata Kone et Monsieur Tidiane BOYE respectivement du FEM et de l'ONUDI ont pris part à cette cérémonie.

Les POPs peuvent être produits de manière intentionnelle, industriellement (pesticides, produits pour usages industriels) et de manière non intentionnelle (durant la combustion à l’air libre ou l’incinération des déchets et durant la combustion de la biomasse (feux de forêts, feux domestiques) ; (durant certains processus industriels, comme la production de substances chimiques, de métaux, de textiles, de céramique ainsi que la production artisanale de briques).

La persistance et la toxicité des POP représentent une menace pour la santé et pour l’environnement à l’échelle planétaire. Des mesures sont donc prises afin de les éliminer au niveau de la Côte d’Ivoire. D’où l’approbation par le FEM, le 4 octobre 2019, du projet UPOPCI qui signifie « Gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels ». Il a pour objectif d’apporter des solutions spécifiques à l’émission des PBDE et des dioxines et furanes, composés chimiques toxiques issus des matériaux plastiques contenu dans les véhicules en fin de vie et le brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques.

Le Secrétaire exécutif de la Convention, Ibrahim Thiaw, a affirmé ce lundi 9 mai 2022 à Abidjan, à l'occasion du sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement organisé dans le cadre de la COP 15, que la restauration des terres dégradées est réalisable à moindre coût.

Selon Ibrahim Thiaw, investir dans la réparation des terres dégradées est économiquement rentable, techniquement faisable, socialement souhaitable et écologiquement profitable. ''La dégradation des terres n'est pas une fatalité, la réparation est possible'', a estimé Ibrahim Thiaw.

À en croire le Secrétaire exécutif de la convention, chaque unité monétaire investie dans la restauration des terres peut générer jusqu’à 30 fois sa valeur. Au niveau mondial, jusqu’à 50 points de PIB pourraient ainsi être gagnés d’ici à 2050, a dit Ibrahim Thiaw. Il a invité l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement à la mobilisation collective en prenant ''le virage maintenant. Et de manière décisive''.

La sécheresse érode l’économie et désagrège les sociétés. Elle n’est pas seulement un déficit pluviométrique. Elle porte un visage humain affectant les plus vulnérables, y compris les éleveurs, les petits producteurs, les femmes et les enfants.

Les études les plus récentes ont révélé qu’un habitant sur deux dans le monde est affecté par la perte de la productivité des terres. Jusqu’à 40% de la superficie du globe connaît une forme de dégradation des milieux terrestres. Et les risques économiques sont sévères : jusqu’à la moitié du PIB mondial pourrait être affecté.

Des études ont aussi démontré que les pertes de terres fertiles entraînent des conséquences sur la santé humaine. La perte des terres productives amplifie les migrations ; elle provoque pauvreté, troubles sociaux et insécurité.

Ibrahim Thiaw a salué la présence à cette Conférence, de Chefs d’Etat et de Gouvernement, qui saisissent toute la centralité des questions liée à la déforestation et la sécheresse.

La gestion des terres concerne autant l’agriculture que l’économie, la sécurité l’environnement, la diplomatie et l’administration territoriale, autant la forêt que la recherche scientifique, autant la société civile que les communes rurales.

 

La Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara a fait un plaidoyer en faveur des femmes agricultrices, le lundi 9 mai 2022, à l'occasion du caucus des femmes dans le cadre de la COP 15.

La Première dame a invité l'ensemble de la communauté des bailleurs, les partenaires au développement, le secteur privé, ainsi que les pouvoirs publics à œuvrer en faveur de l'autonomisation des femmes agricultrices.

Pour Dominique Ouattara, cela ne peut être possible qu'à travers la sécurisation foncière et la création d'une banque pour les femmes rurales. Ce qui leur permettra d'avoir accès au crédit et ainsi développer leurs activités.

''Nos attentes sont importantes parce que nous devons coûte que coûte gagner ensemble le pari de l’autonomisation des femmes agricultrices à travers diverses mesures, dont la sécurisation foncière et la création d’une banque pour les femmes rurales'', a déclaré la Première dame ivoirienne.

Poursuivant, elle a fait noter que ''améliorer la vie des femmes, c’est améliorer la vie de toutes les nations''. L'épouse du Chef de l'Etat ivoirien en veut pour preuve une étude de la Banque Mondiale en 2017 qui révèle que les femmes sont l’épine dorsale de l’économie rurale, surtout dans les pays en développement. Elles représentent pratiquement la moitié des agriculteurs dans le monde. Cependant, en dépit du rôle et l’influence des femmes dans les économies des pays en développement, l’appui dont elles bénéficient est encore bien inférieur à celui des hommes.

Dominique Ouattara a dénoncé le fait que dans le domaine agricole, beaucoup de femmes sont souvent marginalisées ou même exclues des marchés à forte valeur ajoutée que ce soit pour l’intérieur ou l’exportation, parce qu’elles manquent de moyens de transport, de stockage adéquat, d’installations de transformation et manquent souvent d’informations.

Selon la Première dame, bien que les organisations de producteurs telles que les coopératives et les partenariats publics-privés fournissent de plus en plus de services aux producteurs, relativement peu de femmes en bénéficient en raison des coûts éventuels ou des contraintes sociales.

Dans le domaine du foncier, a expliqué Dominique Ouattara, les femmes se heurtent aux règles coutumières qui restreignent leurs droits à la propriété foncière malgré les avancées politiques enregistrées dans certains pays africains. Cet état de fait, a-t-elle poursuivi, les placent ainsi dans une position permanente de faiblesse et d’insécurité foncière qui les empêchent de s’investir pleinement et en toute quiétude dans les productions agricoles.

Au nombre des initiatives qui pourraient faire école, la Première dame est revenue sur le Fonds d'Appui aux Femmes de Côte d'Ivoire (FAFCI) qu'elle a mis en place en 2012 pour permettre aux femmes d’acquérir plus d’autonomie, pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles.

Le FAFCI est un fonds à taux d’intérêt réduit qui est octroyé sans exigence de garantie, aux femmes non éligibles aux prêts classiques et qui leur permet de financer leurs activités génératrices de revenus. Il est doté d’un capital de 25 milliards de F CFA et a permis à ce jour, à plus de 300.000 femmes ivoiriennes d’être financièrement autonomes, et de prendre en charge leurs familles, soit plus de 2 millions de personnes épargnées de la pauvreté.

Pour ce Caucus des femmes, Dominique Ouattara avait à ses côtés, la Première dame de la République Démocratique du Congo, Mme Denise Tchisekedi , Madame Tarja Halonen, ambassadeur des Nations Unies pour les terres et anciennement Présidente de la Finlande, Monsieur Abdulla Shahid, Président de la 76eme Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies et Amina Mohammed, Vice-Secrétaire Générale des United Nations.