Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 
« Chaque politique agricole doit désormais intégrer les enjeux environnementaux pour bâtir une souveraineté alimentaire durable et équitable », a déclaré le Ministre Assahoré à l’occasion de la Journée dédiée à l’environnement, dans le cadre de la 7e édition du Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA).
 
L’événement s'est tenu le vendredi 30 mai 2025 au Parc des Expositions d’Abidjan Port-Bouët, sous le thème : « Souveraineté alimentaire et résilience : la transition agricole face aux enjeux des changements climatiques » et a enregistré la présence du Ministre des Eaux et Forêts, Monsieur Laurent Tchagba, du Ministre Secrétaire d’Etat aux coopératives et à l’encadrement paysan du Sénégal, Dr Alpha BA, des représentants issus du Sénat, de l’Assemblée Nationale, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé, des collectivités territoriales et des Organisations de la Société civile.
 
Selon les données du rapport climatique 2024, le secteur de l’agriculture, en plus d’employer environ 46 % de la population active avec une part du PIB évaluée à 14,3%, est l’un des secteurs les plus vulnérables aux dérèglements climatiques. Les prévisions du GIEC à l’horizon 2050 annoncent jusqu’à 42 % de baisse de production pour certaines cultures d’exportation.
 
Face à ce risque, le Ministre Assahoré préconise la nécessité d’une réponse stratégique qui prend en compte les défis environnementaux, c’est-à-dire garantir une alimentation saine, suffisante et accessible pour tous, tout en préservant les écosystèmes agricoles gravement menacés.
La journée du MINEDDTE a été enrichie par des panels de haut niveau, réunissant experts, chercheurs et décideurs pour débattre des défis environnementaux et climatiques liés à l’agriculture. Les échanges ont permis d’identifier des pistes concrètes pour concilier sécurité alimentaire et durabilité environnementale en Côte d’Ivoire.
 
La signature de trois conventions cadres de partenariat, visant à renforcer l’intégration des enjeux climatiques et agricoles dans les politiques et initiatives stratégiques a marqué cette journée focus sur l’environnement. Il s’agit d’une part, de l’accord conclu avec la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) afin de mobiliser le financement de projets climatiques à fort impact agricole.
 
D’autre part, une collaboration a été formalisée avec le Tony Blair Institute for Global Change, qui accompagnera l’implémentation stratégique de la politique de transition agricole et écologique. Enfin, un partenariat a été signé avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM), dans le but d’accélérer l’intégration des enjeux climatiques et environnementaux dans les politiques publiques.
Ces accords visent à renforcer la résilience climatique du secteur agricole ivoirien, soutenir l’innovation verte et faciliter l’accès aux financements nécessaires.
 
Pour rappel, le SARA s'est ouvert le 23 mai et ce, jusqu'au 1er juin 2025 autour du thème « Quels systèmes de transformation agro-alimentaire pour la souveraineté agro-alimentaire en Afrique ? ».
 
Ce vendredi 30 mai 2025, dans l’enceinte du Cabinet du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, s'est tenue la signature du Mémorandum d'Entente entre la Côte d'Ivoire et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).
 
Cet accord marque le lancement du « Programme d’Investissement Climat Côte d’Ivoire - BOAD 2026-2030 (PIC) », un dispositif de financement structurant, visant à mobiliser 300 milliards de francs CFA pour des initiatives en agriculture durable, énergie propre et gestion forestière. Parmi celles-ci, il faut noter le portefeuille de 300 projets verts élaborés par le Ministère.
 
Lors de la cérémonie de signature, le Ministre Assahoré Konan Jacques a réaffirmé l'engagement du Gouvernement ivoirien à faire de la transition écologique un levier stratégique de développement.
« Nous devons agir avec détermination et audace, car notre ambition climatique est de faire de la transition écologique une opportunité de développement, de création d'emplois verts, de valorisation de notre capital naturel, et de renforcement de la résilience de nos communautés », a souligné le Ministre en charge de l’Environnement.
 
Prenant la parole à son tour, le Président de la BOAD, M. Serge EKUE, a indiqué l’importance de cette coopération et la vision portée par la Côte d’Ivoire sur la scène internationale.
 
« Les 300 projets verts présentés à la COP29 témoignent d’un leadership exemplaire. À travers cette convention, nous mettons en place un cadre efficace pour canaliser les financements et concrétiser ces ambitions. »
 
Rappelons que le Readiness, un programme de 1,5 million de dollars prévu dans le cadre dudit projet permettra aux institutions ivoiriennes de renforcer leurs capacités et d’accéder plus efficacement aux financements multilatéraux. Par ailleurs, les ressources mobilisées devraient servir à financer des études techniques et climatiques via le Fonds d'Études Climat (FEC) pour garantir la bancabilité des projets.
 
Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE), à travers le Projet de Réduction des Émissions autour du Parc National de Taï (PRE), a organisé un atelier de formation à l’intention des journalistes, le mercredi 28 mai 2025, à Cocody. Cette initiative vise à renforcer les capacités des professionnels des médias sur les thématiques clés du PRE, afin d’améliorer la communication autour du projet et de mieux vulgariser ses actions auprès des populations.
 
Mis en œuvre depuis 2020, le Projet PRE, placé sous la tutelle du Ministère de l'Environnement et soutenu par le Fonds Carbone de la Banque Mondiale, vise à récompenser les efforts de reboisement, d’agroforesterie et de conservation ayant permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce projet s’inscrit dans le cadre du mécanisme international de Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+) auquel la Côte d’Ivoire a adhéré depuis 2011.
 
Présidant l’atelier au nom du ministre Assahoré Konan Jacques, M. Amédée Assi, Directeur de la Communication et des Relations Publiques du MINEDDTE, a souligné l’importance de cet engagement et le rôle stratégique que peuvent avoir les journalistes :
 
« La réussite de la mise en œuvre du PRE ne peut être garantie sans l’implication de toutes les parties prenantes, et en particulier celle des médias. Les journalistes sont des acteurs clés, des relais d’information essentiels et des voix puissantes pour la sensibilisation. Ils sont également les porte-parole des populations auprès des décideurs, mais aussi la “caisse de résonance” qui permet à nos concitoyens d’être informés des actions du gouvernement et de leurs impacts directs sur leur quotidien », a-t-il déclaré, en les invitant à tirer pleinement profit de cet atelier.
 
Dans le cadre de ce projet, il est prévu la vente d’au moins 10 millions de tonnes équivalent CO₂ (tCO₂eq), pour un montant d’environ 50 millions de dollars US. Depuis fin 2024, les premiers paiements liés aux réductions d’émissions sont en cours de redistribution.
 
« Aucun de ces acquis ne saurait réellement porter ses fruits sans l’implication active et éclairée de la presse. » a rappelé M. Éric Konan, Coordonnateur du Projet PRE.
 
Il a ensuite insisté sur la complexité de certaines notions, telles que le carbone forestier ou le mécanisme REDD+, qui nécessitent une compréhension technique approfondie pour être correctement relayées au grand public :
 
« Cet atelier est justement conçu pour vous outiller, pour vous transmettre les éléments techniques nécessaires, afin que vous puissiez pleinement jouer votre rôle de vecteurs d’information, de sensibilisation et de plaidoyer », a-t-il conclu.
 
Les Directions régionales des ministères en charge de l’Environnement, du Transport, des Mines et de l’Énergie, du Commerce prennent part à un atelier de vulgarisation des résultats et de sensibilisation au partage des données climatiques, qui se tiennent dans la ville de Bondoukou, du 21 au 23 mai 2025.
 
L’appropriation du système de Mesure, Notification et Vérification (MNV) et la remontée des données dans le secteur de l’énergie restent l’enjeu majeur de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation que pilote le ProFERE II dans différentes localités de la Côte d’Ivoire. Ledit projet est financé par la Coopération allemande et l’Union européenne et il vise à doter les acteurs régionaux de capacités solides pour accélérer la transition énergétique à travers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
 
À Bondoukou comme dans les autres villes, l’atelier met un accent particulier sur deux instruments incontournables, notamment LEAP (Long-range Energy Alternatives Planning System) et les lignes directrices de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change). Ces outils permettent de calculer les inventaires de gaz à effet de serre (GES) et de modéliser des scénarios énergétiques compatibles avec les objectifs de développement durable.
 
Leur maîtrise est désormais un levier important pour les acteurs régionaux et départementaux, dont le rôle est central dans la collecte, l’analyse et la remontée d’informations climatiques de qualité, comme l’indique M. Yapo Benjamin, Directeur régional de l’Environnement de l’Indénié-Djuablin :
 
« Le calcul des émissions au niveau local est d’un grand intérêt pour tous. J’invite tous ceux qui hésitent à partager leurs données à s’inscrire dans la dynamique en cours pour une prise de décision éclairée en matière de politique environnementale. »
 
Les autorités administratives présentes à l’ouverture ont évoqué, dans leurs allocutions respectives, l’enjeu de cette formation technique. Pour elles, il s’agit de consolider une culture interministérielle fondée sur le partage de données, afin de mieux orienter les politiques publiques et de contribuer à la mobilisation des financements climatiques internationaux. C’est ce qu’a souligné M. Coulibaly Adama, Secrétaire général de la Préfecture de Bondoukou, représentant le Préfet de région :
 
« Dans un contexte mondial marqué par l'urgence climatique, notre pays fait le choix de la transparence, de la rigueur et de l’innovation. » Un choix qui nécessite l’engagement de tous les niveaux de l’administration, en particulier des directions régionales, en première ligne pour accompagner les collectivités et remonter des données fiables, a-t-il conclu.
 
Le MNV est donc un mécanisme essentiel à la mise en œuvre de l’Accord de Paris, permettant non seulement de mesurer l’impact des politiques climatiques nationales, mais aussi de garantir la transparence, la cohérence et la précision des données climatiques rapportées.