Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Assahoré Konan Jacques a animé une conférence sur le thème: « Atteinte des objectifs de l'Accord de Paris : Quel rôle des acteurs non-étatiques ivoiriens ? ». C’était le jeudi 12 septembre 2024, lors de la 2e session ordinaire 2024 du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC), présidée par M. Eugène Aka Aouelé, Président de l'institution.

Au cours de cette rencontre, M. Assahoré a expliqué le plan d'action national pour lutter contre les effets dévastateurs des changements climatiques, déjà visibles en Côte d'Ivoire. Il a ensuite évoqué les efforts du gouvernement ivoirien pour atténuer ces impacts et soutenir les populations vulnérables.
 
« Dans le cadre de l'Accord de Paris, la Côte d'Ivoire s'engage, à travers ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN), à réduire de 30,41 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Ces CDN visent également à renforcer la résilience dans cinq secteurs prioritaires : l’eau, l’agriculture, la foresterie, les zones côtières et la santé. Le plan inclut également la mobilisation de financements et le renforcement de la transparence dans l'action climatique », a-t-il affirmé.
 
A ce sujet, il a annoncé que selon plusieurs études, les températures devraient augmenter de 1 à 4°C dans les régions du Nord et de 1 à 3°C dans le Sud, avec des périodes de sécheresse prolongées et des précipitations irrégulières. L'élévation attendue du niveau de la mer est estimée à 30 cm d'ici 2050, ce qui va accroître le risque d’inondations et d’érosion côtière.
De même, selon un rapport de la Banque Mondiale, si rien est fait, les changements climatiques pourraient réduire le PIB du pays de 13 % d'ici 2050 et empêcher 1,63 million de personnes de sortir de la pauvreté.
 
L’implication de toutes les parties prenantes, notamment les acteurs non étatiques, parmi lesquels, le CESEC qui joue un rôle de conseil et d’orientation, est donc fondamental pour l’atteinte des objectifs du pays, a ajouté le Ministre Assahoré.
 
Le Dr Assamoa Eric-Michel, Directeur de la Lutte contre les Changements Climatiques, prenant la parole à la suite du Ministre, a détaillé la contribution des acteurs non étatiques dans la mise en œuvre des ambitions climatiques ivoiriennes. Il a donné plusieurs exemples concrets :
 
- promouvoir des technologies durables, comme les énergies renouvelables.
- sensibiliser le public aux enjeux climatiques et à la protection de l'environnement.
- mobiliser des financements pour des projets liés au climat, tant à l’échelle nationale qu'internationale.
- contribuer à l'élaboration des politiques publiques en partageant leurs connaissances et en plaidant pour des réformes favorables à l'environnement.
 
M. Aka Aouelé, Président du CESEC, a exprimé sa gratitude envers le Ministre pour sa participation à cette session. Il a insisté sur le rôle de son institution en tant que conseiller auprès des décideurs : « Notre rôle est de réfléchir, faire des propositions, et donner des avis éclairés au président de la République et aux instances législatives ».
 
Il faut noter que le CESEC a intégré dans son plan d'action 2024, plusieurs initiatives relatives à la protection de l'environnement, démontrant ainsi son engagement à soutenir la lutte contre le changement climatique en Côte d'Ivoire.

Pendant près d'une semaine, les Ministres de l’environnement et les experts venus de tout le continent ont débattu, à l’occasion de la 10e session extraordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE), des mesures à prendre pour répondre aux défis environnementaux auxquels l’Afrique fait face.
 
Cette importante rencontre placée sous le thème « rehausser l'ambition de l'Afrique de lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse », s’est achevée le 6 septembre 2024 à Abidjan, avec des engagements forts pris part les Ministres.
 
Face aux cas de sécheresses, plus fréquentes et plus sévères, ceux-ci ont réitéré l'appel en faveur de la création d’un protocole juridiquement contraignant pour la gestion de ces fléaux. Ils entendent ainsi renforcer la résilience des pays touchés par les phénomènes climatiques extrêmes, particulièrement en Afrique et mettre en œuvre un texte de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD/UNCCD) qui s’inscrit dans ce cadre.
 
« Nous devons aller au-delà des déclarations et des promesses pour passer résolument à l'action. Comme Madame la Commissaire de l’Union Africaine l’a souligné plus tôt, la réflexion a été suffisamment menée. Les outils et les stratégies sont là, les plans d'action sont nombreux. Nous devons maintenant les mettre en œuvre » a plaidé le Ministre Assahoré Konan Jacques, qui s’est exprimé au cours de la cérémonie de clôture de cette 10e session extraordinaire.
 
La nécessité de consolider les partenariats internationaux, régionaux et locaux a été au cœur des échanges. A ce sujet, les États, la société civile, le secteur privé et les organisations internationales ont été appelé à unir leurs efforts pour lutter contre la désertification et la dégradation des terres. Ces partenariats, combinés à un appui financier et technique, ont été jugés essentiels pour soutenir les pays africains dans leur quête d’un développement durable.
 
La mobilisation des ressources demeure un défi de taille, c’est pourquoi des pistes innovantes ont été proposées, notamment, le développement des marchés du carbone structuré en Afrique. Cela représenterait une opportunité pour le continent de renforcer sa stratégie de réduction des émissions et de générer des revenus tout en protégeant ses écosystèmes.
La déclaration finale appelle chaque pays à prendre en compte dans les plans de développement nationaux, la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici 2030.
 
Toute cette volonté africaine ne saurait se réaliser sans une vision partagée, comme le rappelle le Ministre Ivoirien :
« La prochaine étape de cette lutte importante, que ce soit la COP 16 sur la désertification et la sécheresse, la COP 16 sur la diversité biologique, la COP 29 sur le changement climatique, ou encore la cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (ICN5) pour faire adopter un instrument juridiquement contraignant sur la pollution plastique, je vous invite à rester des champions de cette cause commune ».
 
Dans le cadre de ces rendez-vous internationaux sur l’environnement, M. Assahoré Konan Jacques reste confiant :
« Ensemble, unis dans une vision commune, nous pouvons transformer nos ambitions en réalité. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où les terres africaines sont fertiles, où la sécurité alimentaire est assurée, où la pollution plastique est réduite et où la dignité humaine est préservée ».
 
𝐋’𝐚𝐩𝐩𝐮𝐢 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐫𝐞𝐥𝐞𝐯𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐟𝐢𝐬
 
Les résultats de la 10e session extraordinaire seront présentés à la COP16 de la CNULCD, au Comité des Chefs d'État et de Gouvernement Africains sur le changement climatique, et à la session ordinaire de l'Assemblée des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine qui se tiendra en 2025.
 
Actuellement, environ 65 % des terres en Afrique sont dégradées, affectant plus de 400 millions de personnes. Selon la Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (IPBES), la dégradation des terres touche 3,2 milliards de personnes dans le monde, dont la plupart se trouvent dans les pays en développement.
 
Chaque année, environ 4,4 millions d'hectares de terres productives sont perdus à cause de la désertification, réduisant la productivité agricole et causant la sous-alimentation pour environ 68,1 millions de personnes en Afrique.
 
La désertification entraîne la perte d'environ 27 000 espèces chaque année et coûte à l'économie mondiale 10 % de son PIB chaque année, l'Afrique subsaharienne supportant 22 % du coût global de la dégradation des terres. Plus de 23 millions de personnes dans la corne de l'Afrique et 23,5 millions dans le Sahel font face à une grave insécurité alimentaire en raison de la sécheresse et de la dégradation des terres.
 
Ci-après, les 30 décisions de la Déclaration d'Abidjan
 
 
 
 
 
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La 10e session extraordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE/AMCEN) s’est ouverte le 5 septembre 2024 à Abidjan, sous l’égide du Premier Ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, qui a mis l'accent sur l'urgence d'une action collective pour contrer les effets dévastateurs de la dégradation des terres en Afrique.
 
Avec la participation de plus de 35 ministres et 15 vice-ministres, cette rencontre de haut niveau marque une étape cruciale dans la coopération environnementale du continent.
 
Dans son allocution, le Premier ministre a rappelé l’ampleur du problème. « L'Afrique perd près de 4,5 millions d'hectares de terres arables chaque année. Face à cette réalité, il est impératif de passer à l’action en trouvant des solutions concrètes », a-t-il affirmé.
Il a ensuite énuméré les principales causes de cette dégradation, notamment la déforestation et l’usage abusif d’engrais chimiques. « Si nous connaissons les causes, nous pouvons ensemble chercher les solutions », a-t-il ajouté, en appelant à une meilleure anticipation des prévisions météorologiques et à une gestion durable des terres à travers des initiatives comme l’utilisation d’engrais biologiques.
 
Le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Assahoré Konan Jacques, a lui aussi insisté sur l'importance de cette session pour renforcer la coopération régionale et internationale dans la lutte contre la désertification.
 
« Nous devons continuer à mobiliser des ressources et à promouvoir des actions concertées pour protéger notre continent de cette menace grandissante », a-t-il déclaré.
 
Parmi les autres intervenants de cette cérémonie d’ouverture figuraient le Maire de Cocody, Jean-Marc Yacé, qui a prononcé un mot de bienvenue, ainsi que la Directrice Exécutive du PNUE, Inger Andersen, et le Président de l’AMCEN, Seyoum Mekonen Hailu, tous deux unis dans un appel à renforcer l'engagement politique pour préserver les terres africaines.
 
Les travaux de cette session extraordinaire se poursuivront avec l’objectif de formuler des propositions concrètes qui seront soumises à la COP16.
La 10ème session extraordinaire de la Conférence des Ministres Africains de l’Environnement (CMAE/AMCEN) s’est poursuivie le jeudi 5 septembre avec l’ouverture du segment ministériel marqué par la participation de plus de 35 ministres et hauts responsables venus de tout le continent.
 
Ce fût l’occasion pour plusieurs ministres de prendre la parole pour introduire les enjeux environnementaux auxquels l'Afrique est confrontée, avant que la cérémonie officielle ne soit présidée par le Premier Ministre ivoirien.
 
Prenant la parole devant un parterre de ministres et de responsables environnementaux venus de tout le continent, le Ministre Assahoré a insisté sur l'urgence d'unir les forces africaines pour relever les défis environnementaux.
 
« L'Afrique est un continent d'opportunités, mais également de vulnérabilités. Il est de notre devoir, en tant que leaders, de nous engager collectivement à sauver notre continent de cette menace persistante qu'est la dégradation des terres », a-t-il déclaré avec force.
 
Il a également mis l'accent sur la nécessité de mobiliser des ressources et d'adopter des stratégies inclusives pour restaurer les terres dégradées et renforcer la résilience des populations face à la sécheresse.
Le Ministre a salué les efforts des États membres et des partenaires internationaux qui travaillent sans relâche pour faire de l'Afrique un continent plus résilient.
 
Ces interventions ont préparé le terrain pour des discussions cruciales tout au long de la conférence, axées sur la mise en œuvre de solutions pratiques et le renforcement de l’ambition africaine dans la lutte contre la désertification et la sécheresse.
 
Les travaux du segment ministériel devraient déboucher sur des décisions stratégiques visant à transformer les défis environnementaux du continent en opportunités de développement durable, à en croire, les déclarations successives des ministres.
 
C’est M. Seyoum Mekonnen, Président de la CMAE qui a présidé cette session. Elle s’est clôturée par un dîner offert à toutes les délégations, signe de l’hospitalité légendaire de la Côte d’Ivoire.