Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Une quarantaine de participants ont pris part activement à l’atelier de formation à l’utilisation du système national de Mesure, de Notification et de Vérification (MNV ou MRV en anglais) pour l’adaptation aux changements climatiques. La rencontre s’est déroulée à Grand-Bassam du 26 au 28 avril 2023, sous la présidence du Coordonnateur du Programme National Changements Climatiques (PNCC), M Mohamed SANOGO, représentant le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, avec la présence du Coordonnateur du Projet de renforcement de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification du développement en Côte d’Ivoire (NAP-GCF), M Jean Douglas ANAMAN, le Directeur de la Lutte contre les Changements Climatiques (DLCC), Dr ASSAMOI

Cette activité est une initiative du PNCC, entité du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet de renforcement de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification du développement en Côte d’Ivoire (NAP-GCF) » financé par le Fonds Vert pour le Climat (FVC).                                                                    

Au bout des trois jours de formation, les acteurs nationaux impliqués ont été instruits sur l’utilisation de la plateforme web pour une prise en main adéquate des MNV notamment sur la mise en place des systèmes MRV en Côte d’Ivoire,  la présentation des indicateurs du MRV, la présentation des Mémorandum d’entente (MoU) qui vont faciliter la collecte de données pour alimenter les indicateurs.

La plateforme est constituée des rubriques telles que : l’information climatique, les risques et vulnérabilités et les secteurs vulnérables.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Coordonnateur du Projet NAP-GCF, M. Jean Douglas ANAMAN a rappelé quelques appuis du PNUD sur les différentes initiatives déjà achevées et en cours d’exécution. Puis, il a montré l’importance de l’intégration du système MNV.  

« L’un des objectifs spécifiques de ce système est la mise en place d’une méthode normalisée pour suivre les projets d’adaptation et mesurer leurs progrès, établir une méthode opérationnelle de mesure en définissant des indicateurs comparables pour évaluer les progrès et établir un inventaire mesurable, communicable et vérifiable à travers un Système National de Mesure, de Notification et de Vérification (MNV ou MRV en Anglais). Cela a nécessité le développement d’une la plate-forme WEB (portail internet)  pour l’adaptation », a-t-il précisé.

Pour sa part, le représentant du Ministre en charge de l’Environnement, M. Mohamed SANOGO, a exprimé sa gratitude au PNUD pour la richesse de la collaboration ainsi qu’aux acteurs présents. Il a poursuivi en indiquant que la mise en place  du système MRV en Côte d’Ivoire va permettre au pays d’honorer ses engagements internationaux dans la lutte contre les changements climatiques.

«  Ce nouveau cadre éclairera l’inventaire mondial, qui sera utilisé pour évaluer les progrès par rapport aux objectifs visant à limiter le réchauffement à 2ºC ou au niveau plus ambitieux de 1,5ºC, et la situation des efforts d’adaptation. Ainsi la Côte d’Ivoire ayant ratifié l’Accord de Paris sur le climat en 2016, œuvre à se conformer à garantir l’intégrité environnementale du régime national des effets néfastes des changements climatiques en améliorant la crédibilité, la cohérence des actions d’adaptation en son article 7 et en assurant l’implémentation effective des actions ainsi que de leurs résultats. », a-t-il expliqué.

Pour rappel, la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a introduit le système Mesure, Notification et Vérification (MNV ou MRV en anglais) lors de la Conférence des Parties (COP 13) à Bali. L’Accord de Paris (Articles 13 et 14) le réaffirme et mentionne un nouveau cadre de transparence « le cadre Mesure, Reportage et Vérification (MNV).

Un système MNV pour l’adaptation est structuré selon  les étapes et les procédures suivantes :

Mesurer ou surveiller (M) les données et les informations sur les actions d'adaptation et le soutien. Cela peut impliquer la mesure physique ou socio-économique directe, le calcul des changements pertinents pour le développement durable, et l’identification, la collecte et l’analyse d'informations sur le soutien reçu et nécessaire pour l’action climatique.

Notifier (N) ou Rapporter (R) en compilant ces informations afin de les rendre accessibles à un éventail d'utilisateurs et de faciliter la divulgation des informations au public. Il comprend également la soumission des informations mesurées à la CCNUCC, au grand public, aux PTFs, etc.

Vérifier (V) en soumettant périodiquement les informations rapportées à une forme quelconque d'examen ou d'analyse. La vérification contribue à garantir l'exactitude et la conformité avec les procédures établies et peut fournir un retour d'information significatif pour des améliorations futures.

La salle de conférence du Cabinet du Ministère de la Femme de la Famille et de l’Enfant (MFFE), sise à Abidjan, a accueilli le mercredi 31 mai 2023, la deuxième réunion, au titre de l’année 2023, de la Plateforme Nationale Genre et Changements Climatiques (PNGCC).

Présidant la cérémonie d’ouverture, M. Sylvanus GORE, Conseiller Technique représentant Madame NASSENEBA TOURE, Ministre de la Femme de la Famille et de l’Enfant (MFFE), a remercié et félicité tous les participants pour leur contribution dans le cadre de la prise en compte du genre dans les projets climatiques.

Selon lui, le processus d’intégration du genre dans les politiques publiques a impliqué les acteurs ministériels au niveau national.

« Il est bien de noter l’engagement politique de haut niveau sur les questions du Genre et du Changement Climatique marqué par la signature du MoU (Mémorendom of Unterstandy) entre la Ministre NASSENEBA TOURE et le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, le 21 octobre 2021, en sus, les documents de la politique climat intègrent les questions genre ». a-t-il affirmé.

Plusieurs échanges ont meublé cette séance de travail qui a permis de faire ressortir les missions de la Plateforme Nationale Genre et Changements Climatiques (PNGCC). Ce sont entre autres : fournir toutes les orientations techniques en matière de Changement Climatique, renforcer les capacités des acteurs, communiquer, mobiliser les ressources et développer les partenariats, faire le suivi et l’évaluation des activités.

Rappelons que la Plateforme Nationale Genre et Changements Climatiques (PNGCC) a été créée en juillet 2020 pour engager les acteurs(rices) nationaux(ales) en vue de développer des initiatives pour une meilleure intégration des questions de genre et climat dans les politiques et planifications sectorielles. C’est une initiative du Programme National Changements Climatiques (PNCC) du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD). Le but de cette plateforme est de créer une synergie de collaboration dans l’optique d’un transfert de compétences entre les acteurs(rices) engagé(e)s dans le climat et ceux travaillant sur le Genre.

Financé par l’appui de l’Institut International pour le Développement Durable (IIDD), cette activité a vu la présence de KOFFI ANNA, Responsable de la Cellule Genre et Inclusion Sociale (CGIS) du Programme National du Changement Climatique et Aurelie Ceinos, Conseillère en politiques, égalité des genres et inclusion sociale – Résilience à l’Institut International pour le Développement Durable (IIDD).

Le Programme National Changement Climatique (PNCC) en collaboration avec l’Institut International pour le Développement Durable (IIDD), qui abrite le Secrétariat du Réseau Mondial PNA, ont organisé le deuxième atelier de co-écriture du volet genre dans le Plan National d’Adaptation (PNA) de la Côte d’Ivoire du 13 au 15 avril 2023 à Grand-Bassam.

Cette activité a réuni plusieurs acteurs nationaux issus de la Plateforme Nationale Genre et Changements Climatiques, des ministères sectoriels, des experts nationaux en genre et l’équipe du PNA sous la présidence de M. Mohamed SANOGO, Coordonnateur du PNCC.

L’objectif général de ce deuxième atelier était de s’assurer de l’intégration du volet genre dans les options sectorielles d’adaptation ainsi que les indicateurs en appui au Plan d’investissement, de mise en œuvre et de suivi-évaluation du PNA de la Côte d’Ivoire.

Cette activité technique était structurée autour d’une cérémonie d’ouverture de trois présentations qui ont permis de fixer les enjeux de la rencontre afin d’alimenter les discussions, les travaux de groupes, les restitutions soutenus par la contribution des participant(e)s et de capitaliser les informations sectorielles notamment les indicateurs genre.

Pour sa part, Mme Aurélie Ceinos, Conseillère en politiques, Égalité des genres et inclusion sociale – Résilience à l’IIDD a traduit ses remerciements aux acteurs engagés tout en félicitant cette initiative du pays qui demeure un modèle dans la sous-région.

« La Côte d’Ivoire est un exemple en Afrique de l’Ouest sur ces questions et j’en suis sûre, va continuer à le rester grâce au travail que vous avez déjà effectué la dernière fois et que vous allez continuer ce jour. L’Institut International de Développement Durable (IIDD) est honoré de pouvoir supporter ce processus et continuera d’accompagner la Côte d’Ivoire cette année sur ces questions pour faciliter le passage du design à la mise en œuvre », a-t-elle signifié.

Le Coordonnateur du PNCC dans son message a quant à lui réitéré ses remerciements à l’IIDD pour son appui constant. Il a profité de l’occasion pour rappeler les travaux antérieurs effectués sur le document PNA.

« Je remercie l’IIDD pour son appui technique et financier tout au long de ce processus qui a débuté depuis maintenant quatre (04) années tout en espérant vivement que cet appui perdurera dans le temps afin d’atteindre des résultats probants en matière d’intégration du genre dans les politiques et stratégies d’Adaptation aux Changements Climatiques de la Côte d’Ivoire et plus encore dans l’ensemble d’autres documents sectoriels stratégiques. Lors du premier atelier de coécriture, nous avons atteint les objectifs assignés. A la suite de cet atelier, une série d’ateliers de pré-validation sectorielle s’est déroulée avec les acteurs des  cinq (05) secteurs identifiés comme prioritaires dans le PNA ainsi qu’une autre consultation supplémentaire afin de prendre en compte les aspirations du secteur privé », a-t-il précisé.

Les travaux de groupe et discussions en plénière ont permis de mettre à la disposition de l’équipe PNA, des options sectorielles Agriculture, Utilisation des Terres, Ressources en eau, Ressources côtières et Santé et des indicateurs qui y découlent sensibles aux questions de genre.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire s’est engagée à intégrer de façon systématique les questions de genre dans sa politique climatique conformément à ses engagements internationaux sur le climat. Cette volonté politique se traduit par la mise en œuvre de la Stratégie Nationale Genre et Changements Climatiques appuyée par la prise en compte des questions de genre dans ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) révisées.

La Côte d’Ivoire est soutenue dans ce processus par l'Institut International du Développement Durable (IIDD) qui abrite le Secrétariat du Réseau Mondial PNA (NAP-GN). Cet appui technique vise à soutenir une intégration efficace du genre dans le processus PNA et renforcer les capacités des acteurs nationaux sur l’intégration du genre et climat dans les documents stratégiques.

Plusieurs représentants des ministères techniques, des structures et institutions publiques ont pris part, du 27 au 30 mars 2023, à Abidjan (Cocody), à une session de formation sur la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques. Inscrit dans le cadre du projet uPOPCI, le renforcement des capacités a été effectué par des experts de l’UNITAR (Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche).

Le Directeur de Cabinet, monsieur Parfait KOUADIO a, au nom du Ministre de l’Environnement, présidé l’ouverture des différentes sessions. Selon lui, cette activité s’inscrit dans l’atteinte des indicateurs de la composante (II) du projet. « Il s’agit du renforcement des pratiques dans la gestion des déchets plastiques contenant les polluants organiques persistants au haut niveau » a-t-il souligné. En effet, les plastiques contiennent un ensemble d’additifs potentiellement dangereux, dont des retardateurs de flamme, divers produits chimiques et des métaux lourds, qui pour certains sont des polluants organiques persistants (POP) identifiés par la Convention de Stockholm. C’est pourquoi, s’adressant aux participants, le Directeur de Cabinet a rappelé que cette formation visait à rendre conforme les exigences de régulation des POPs avec l’application du cadre juridique national et les exhorté à contribuer à l’instauration de ce cadre et au respect de son application par les populations.      

« Face aux pratiques non recommandées tels que le brûlage à ciel ouvert des Déchets d’Equipements Électriques et Électroniques (DEEE) et des matériaux plastiques issus des véhicules en fin de vie (VFV), les acteurs clés du Gouvernement ivoirien et les mairies doivent être outillés sur les risques sanitaires et environnementaux qui en découlent en vue d’une prise de décision », a déclaré Vermeersch Elise, Formatrice UNITAR.

Le projet uPOPCI s’intitule « Gestion rationnelle des polluants organiques persistants non intentionnels (POPNI) et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels ». il est financé par le FEM et mis en œuvre par l’ONUDI. Ce projet entend apporter des solutions spécifiques à l’émission du PBDE, des dioxines et furanes qui sont des composés chimiques toxiques issus de la gestion non écologiquement rationnelle des matériaux plastiques présents dans les DEEE et VFV.

En Côte d’Ivoire, on estime à 139 240 tonnes, la quantité de déchets plastiques accumulés issues des véhicules en fin de vie (VFV) et des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) entre 1970 et 2018. Or, la majorité de ces plastiques étant non-biodégradable et pouvant mettre plus de 400 ans à se décomposer en microparticules de plastique, appelées microplastiques, il est urgent d’interpeller tout le monde.

 

La gestion des déchets plastiques est un défi pour la Côte d’Ivoire car, les polluants organiques qu’ils contiennent, s’accumulent dans tous types d’environnement, y compris les rues, les terres agricoles, les rivières, mers et océans et s’infiltrent dans la chaine alimentaire, menaçant la santé reproductive, mentale, comportementale, neurologique, endocrinienne et immunologique chez les humains.