Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

L’équipe du projet de gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE), connu sous le sigle uPOPCI, a rencontré les membres du Comité Consultatif Technique (CCT) à l'Hôtel La Rose Blanche à Abidjan, le 11 juillet 2024. Cette réunion visait à présenter le bilan physique et financier du projet et à analyser les progrès réalisés pour atteindre les objectifs environnementaux.

Monsieur SIDI Dagnogo Braïma a présidé la cérémonie d’ouverture au nom du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique. Dans son intervention, il a souligné l'importance de cette rencontre.
« Comme établi par les textes organisant le projet uPOPCI, l’équipe doit régulièrement faire un point des activités mises en œuvre au CCT, afin qu'il puisse apporter son concours à l’atteinte des objectifs fixés », a-t-il déclaré.
Il a rappelé le soutien constant du Gouvernement ivoirien, qui a inscrit le projet uPOPCI sur la feuille de route de la primature en tant que projet majeur depuis 2023.
 
« Cela traduit l’importance pour l’Etat de Côte d’Ivoire de protéger la santé de la population et de préserver l’environnement en mettant en œuvre une politique efficace de gestion écologiquement rationnelle des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et des véhicules hors d’usage (VFV) » a-t-il précisé.
 
Dans le cadre de ce projet, d’importants défis restent à relever, avant sa clôture prévue en 2025. Ce sont entre autres, la construction et l’organisation pratique des centres de démantèlement des DEEE et des VFV, la capacité d’analyse du laboratoire partenaire non encore optimale, et l’enlèvement des rebuts dans les rues d’Abidjan.
 
Face à ces défis, le Professeur Gustave BEDI, Coordonnateur du projet uPOPCI s’est voulu rassurant: « Le financement pour la construction des deux centres de démantèlement est déjà acquis, tant au niveau du bailleur que la partie État ».
Le cap est désormais mis sur les démarches relatives à la construction desdits centres.
 
La rencontre a permis de présenter les bilans physique et financier du projet, et d’analyser les ajustements nécessaires pour garantir son succès.
 
Les quantités de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et véhicules en fin de vie (VFV) produites ne cessent d’augmenter en Côte d’Ivoire et à l’échelle mondiale, entrainant des risques pour la santé et l’environnement. Le projet uPOPCI entend apporter des solutions spécifiques à l’émission de PBDE, des dioxines et des furanes, composés chimiques toxiques issus des matériaux plastiques contenus dans les VFV et du brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques.
« On ne peut plus continuer à mettre en balance la vie de la population avec des impératifs économiques. Qu'est-ce que ça vaut d'avoir le prix du ciment bas si cela met en danger la vie des populations ? » a interrogé avec insistance M. Assahoré Konan Jacques, Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, lors de la rencontre avec les acteurs du secteur de la cimenterie, le mardi 9 juillet 2024, à son cabinet.
 
En effet, une situation de pollution causée par les cimenteries basées dans la zone portuaire de Treichville inquiète depuis un moment les populations, mettant à mal leur santé. Face aux nombreuses plaintes et sur instruction du Gouvernement, le Ministre en charge de l'Environnement a convoqué cette réunion d'urgence avec les entreprises concernées, afin de trouver des solutions durables liées aux impacts de leurs activités.
Le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), structure sous la tutelle du ministère, a effectué diverses missions sur le terrain et formulé des recommandations spécifiques aux entreprises pour atténuer les impacts environnementaux. Cependant, ces recommandations n'ont manifestement pas été mises en œuvre, comme en témoigne la persistance des problèmes.
 
« Environ 102 580 personnes sont impactées par les activités des cimenteries dans la zone portuaire, la plus sensible en termes de pollution. Cette situation est due au nombre important d'activités de cimenteries au caractère restreint de cette zone », a souligné Professeur Ossey Yapo Bernard, le Directeur du CIAPOL.
 
À l'issue de cette rencontre, des directives claires ont été données par Monsieur le Ministre. Celles-ci partent des délais de mise à niveau, où chacune des entreprises impliquées sera accompagnée par les équipes du ministère, jusqu'à leur fermeture pour non-conformité aux dispositions du code de l'environnement.
 
Le Ministre a tenu à rassurer les populations impactées que le Gouvernement se tient à leurs côtés pour trouver une solution durable. Il en a profité pour saluer l’engagement des services de la mairie de Treichville dans la résolution de ce dossier.

Le Directeur de la Coopération Internationale et de la Mobilisation des Financements, Monsieur YAO Marcel, a présidé le lancement de l’atelier du programme régional de renforcement des capacités sur l’accès aux financements de l’adaptation au changement climatique en Afrique francophone du Nord et subsaharienne. C’était le mardi 9 juillet 2024, Abidjan, Plateau.

Cet atelier a réuni les partenaires techniques et financiers, les représentants des Ministères techniques des pays d’Afrique francophone du Nord et subsaharienne et les entités nationales accréditées à un fonds. Il vise à renforcer les capacités des délégations en matière de financement innovant et de préparation de projets d’adaptation au changement climatique. De même, la prise en compte des principes d'égalité de genre et d'inclusion sociale (GESI) dans les projets d’adaptation et l’amélioration des compétences en suivi, évaluation et gestion des risques sont au nombre des axes importants de l’atelier.

Monsieur YAO Marcel a, au nom du ministre Assahoré Konan Jacques, salué l’organisation de cet atelier en terre ivoirienne, tout en soulignant son importance dans la planification et la mobilisation de financements.

« Pour la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National de la Côte d’Ivoire jusqu'en 2030, les ressources nécessaires sont estimées à 22 Milliards de dollars. Cet atelier de renforcement des capacités va permettre aux participants d’adopter des approches pragmatiques et stratégiques pour planifier la mobilisation de financements des projets d’adaptions de leur pays. », a-t-il indiqué.

Madame Amanda Mckee, Directrice en charge du partage des connaissances et de l'apprentissage de l'unité de soutien au NDC Partnership, a participé à l’ouverture de cette rencontre. Selon elle, les pays en Afrique francophone et subsaharienne ont besoin d'appui pour avoir accès aux sources de financement climatique.

« C’est pour cela que nous avons lancé ce programme de renforcement de capacités qui va permettre aux pays participants de renforcer et de développer leurs compétences en adoptant des approches visant à créer des conditions favorables pour augmenter la mobilisation du financement nécessaire à la mise en œuvre de leurs priorités en matière d'adaptation au changement climatique. », a-t-elle soutenu.

Il faut noter que cette formation se déroulera du 09 au 11 juillet 2024. Elle est à l’initiative de l'Unité de soutien du NDC Partnership, avec l’appui du projet « Action Climatique en Afrique du département des Affaires Mondiales du Canada ».

Monsieur ASSAHORE Konan Jacques, Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE, a conduit au nom du Président de la République SEM Alassane OUATTARA, une délégation ivoirienne conduite du 02 au 05 juillet 2024, à la Première Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement (CIAR), organisée au Centre de Conférence Internationale de Kinténé à Brazzaville, en République du Congo.

Cet événement, organisé sous l'égide de l'Union Africaine et du Forum des Nations Unies sur les Forêts visait à relever des défis environnementaux importants.
Ce fût l’occasion pour le Ministre Assahoré de partager les félicitations du Président ivoirien et de faire des interventions importantes. Celles-ci étaient articulées autour de l’augmentation de la superficie forestière en Côte d’Ivoire, des initiatives et projets nationaux relatifs à l’accroissement de la capacité de séquestration de carbone, de la préservation des habitats et la biodiversité et du soutien à la production des biens et services fournis par les forêts.
« Le reboisement et l’afforestation sont une question essentielle qui rentre dans le cadre de la capacité de séquestration de carbone, un levier important pour lutter contre le changement climatique. L’organisation réussie de cette conférence met en exergue les valeurs écologiques et économiques des forêts pour nos Etats », a-t-il expliqué au cours d’une interview.
 
𝐏𝐥𝐚𝐢𝐝𝐨𝐲𝐞𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞́ 𝐜𝐚𝐫𝐛𝐨𝐧𝐞 𝐫𝐞́𝐠𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐞́ 𝐞𝐭 𝐡𝐚𝐫𝐦𝐨𝐧𝐢𝐬𝐞́
 
Plusieurs experts ont animé des panels abordant les thèmes liés à l’afforestation, au reboisement et au marché carbone. Les discussions et échanges ont porté sur l'état des lieux des initiatives actuelles, le partage d'expériences, les besoins en financement et les financements disponibles.
Ces tribunes ont permis au Représentant du Président de la République de Côte d’Ivoire, Monsieur Assahoré de plaider pour l'harmonisation des législations africaines afin de rendre les pays du continent plus compétitifs sur le marché carbone. Il a souligné que cette approche commune permettrait de réduire la fragmentation du marché et d'améliorer la vente du carbone africain.
« Le marché carbone, bien qu’étant un outil de mobilisation de financement, requiert une certaine réglementation et de la prudence, comme le conseille les bailleurs de fonds. Il faut franchir des étapes importantes telles que renforcer les capacités des acteurs nationaux, établir un registre carbone et une réglementation forte pour être plus compétitif sur ce marché subtil. C’est dans ce cadre que la Côte d’Ivoire bénéficie d’un appui du PNUD pour franchir ce cap de la réglementation pour être bien outillée », a exhorté le Ministre Assahoré.
 
𝐋𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐨𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞
 
 
En marge de la conférence, Monsieur Assahoré a eu des audiences avec deux ministres de la République du Congo.
 
Avec Mme Rosalie MATONDO, Ministre de l’Economie Forestière et Mme Soudan Nonault, Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo. Il était surtout question de l'actualisation de l'accord de coopération en matière d'environnement et de développement durable, des perspectives pour le fonctionnement de la Convention d’Abidjan, ainsi que des possibilités de partage d’expériences en matière de préservation, de reconstitution et de boisement des forêts.
 
Lors d’une rencontre avec le Ministre azerbaïdjanais, M. Mukhtar Babayev en charge de l’Ecologie, par ailleurs Président de la COP 29, Monsieur Assahoré a réitéré l'engagement de la Côte d'Ivoire à accroître les superficies forestières et à collaborer activement avec d'autres nations pour atteindre ces objectifs.