Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

L’appel à manifestation d’intérêt des bénéficiaires du projet PRE a pour objectif de recenser les parties prenantes ayant réalisé des activités éligibles et ayant contribué à sa performance globale, en vue de les rétribuer conformément au plan de partage de bénéfices.

  I.        CRITÈRES D'ÉLIGIBILITÉ ET DE SELECTION DES BENEFICIAIRES

Pour être bénéficiaire du projet, il faut respecter les critères ci-dessous :

  • Avoir réalisé des activités (Agroforesterie et/ou reboisement et/ou conservation) dans au moins une des régions de la zone d’intervention du projet (Cavally, Gboklè, Guémon, Nawa et San Pédro) ;
  • Avoir réalisé ses activités à une date inférieure ou égale au terme de la période de rapportage correspondante (31 décembre 2021) ;
  • Fournir les preuves relatives au respect des sauvegardes environnementales et sociales (voir point III.3)
  1. PROCEDURE DE SOUMISSION DE CANDIDATURE

Les personnes ou entités (ONG, groupements, associations et coopératives) désireuses d'intégrer la liste des bénéficiaires du PRE doivent se faire recenser suivant les trois possibilités ci-après :

  1. Inscription auprès de leurs structures d’encadrement agricole et forestier : Bureaux locaux de l’ANADER, du Conseil du Café-Cacao, du MINEF, de la SODEFOR, de l’OIPR.
  2. Inscription auprès des Préfectures, sous-préfectures et conseils régionaux des cinq (05) régions du projet pour les candidats ne bénéficiant pas de l’encadrement des structures citées au point a.
  3. Inscription directe sur la plateforme de recensement des bénéficiaires dans la section « particulier » (pour les individus) et dans la section « structures encadrées des producteurs» (pour les ONG, groupements, associations et coopératives, et la section « Administration publique » pour les bénéficiaires institutionnelles. La plateforme est accessible à l’adresse : https://projetpre.ci

III.        INFORMATIONS REQUISES POUR LA SOUMISSION DE CANDIDATURE

Le processus de soumission des candidatures requiert la mise à disposition d’informations spécifiques sur le candidat. Il s’agit :

  1. D’informations d’identification
    1. Nom et prénoms du candidat ;
    2. Date de naissance du candidat ;
    3. Type de document d’identité autorisé : Carte d'identité nationale (CNI), attestation d’identité délivrée par l’ONECI, Passeport, Permis de conduire, carte de résident 
    4. Numéro du document d’identité cité
    5. Numéro de téléphone, quelque soit l’opérateur de téléphonie mobile exerçant en Côte d’Ivoire (Si le candidat ne dispose pas d'un numéro, il peut avoir recours au numéro d’un proche qui devient son "Parrain" sur la plateforme).

NB : Le parrain ne reçoit pas l’argent du bénéficiaire, il est seulement le point de contact c’est-à-dire la personne qui va permettre de joindre ce bénéficiaire et procéder à son paiement directement.

  1. D’informations sur les activités réalisées
    1. Type d’activité (reboisement, agroforesterie et conservation) ;
    2. Année de démarrage de l’activité (date de planting pour les reboisements et date d’introduction des arbres forestiers pour l’agroforesterie) ;
    3. Espèce plantée et nombre de pieds/ha (pour les reboisements et l’agroforesterie).
  2. D’informations relatives au respect des normes environnementales et sociales
    1. La réinstallation de la population le cas échéant
    2. Nombre de personne travaillant dans l’activité et leur tranche d’âge ;
    3. Nombre de femme travaillant dans l’activité ;
    4. Types de pesticides utilisés dans l’activité ;
    5. Nombre d'accidents enregistrés durant la mise en œuvre de votre activité.
  3. Des preuves de réalisation des activités identifiées : Le candidat doit fournir des fichiers de levé GPS (sous forme de polygones au format shapefile) de la parcelle correspondant à son activité. Ces données sont essentielles pour vérifier la localisation exacte des activités et leur superficie couverte.
  4. Des coordonnées bancaires ou mobile money : Pour recevoir les paiements, le bénéficiaire doit disposer d'un numéro de compte bancaire ou d'un numéro de service de paiement mobile enregistré en son nom. Ces coordonnées sont essentielles pour effectuer les paiements de manière efficace et sécurisée.

IV.        COMPILATION DE LA LISTE DES BENEFICIAIRES

Au terme de la période de manifestation d’intérêt, une base de données des candidats sera constituée puis analysée en tenant compte des critères d’éligibilité et de sélection présentés au point I.

 V.        VALIDATION DE LA LISTE DES BENEFICIAIRES ET PAIEMENT

A l’issue du processus de sélection, la liste des bénéficiaires finaux ainsi que les montants à percevoir seront soumis à la validation du Comité technique interministériel et du Comité National REDD+ avant transmission à la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire pour paiement.

Deux modes de paiement sont disponibles pour les bénéficiaires directs du projet (i) le paiement par virement bancaire et (ii) le paiement par transfert mobile money.

VI.        DUREE DE L’AVIS A MANIFESTATION D’INTERÊT

La manifestation d’intérêt est ouverte pour une période trois (03) mois. Les intéressés pourront s’inscrire à partir du vendredi 15 décembre 2023 au mercredi 13 mars 2024 via le site : https://projetpre.ci. Les candidats qui souhaiteraient obtenir des renseignements supplémentaires peuvent s’adresser à l’Unité de Coordination du Projet au numéro : 07 99 99 28 21 / 05 94 94 47 47, les jours ouvrables de 9h à 12h et de 15h 17h ou par email à l’adresse susvisée : pre.ami@reddplus.ci.

 

La 28e Conférence des Parties (COP) sur le climat a pris son envol le 30 novembre 2023 à Dubaï, marquant un huitième anniversaire depuis la signature de l'Accord de Paris en 2015. L'objectif central de cet événement mondial est d'évaluer la progression de la mise en œuvre de l'accord et de déterminer si les objectifs initiaux restent réalisables.

Au cours des premiers jours, les interventions de chefs d'État et les annonces ont captivé l'attention, mais l'essence des débats se déroulera autour de la table des négociations. Les délégués de 198 pays se penchent sur des discussions techniques, préparant le terrain pour les délibérations plus politiques impliquant les ministres à partir de la fin de la semaine.

La COP 28 est un moment clé pour évaluer la faisabilité des engagements pris dans le cadre de l'Accord de Paris, visant à limiter le réchauffement climatique à 2°C, voire 1,5°C. Un document préliminaire suggère que près de 120 pays sur 198 envisagent de tripler les capacités mondiales d'énergies renouvelables d'ici 2030. Les débats s'intensifient sur deux options majeures : la sortie totale des énergies fossiles ou leur réduction, soulignant la complexité des choix à faire.

Un aspect crucial des négociations réside dans les moyens de financer les engagements environnementaux pris par les dirigeants. Les pays en développement réclament des centaines de milliards de dollars chaque année pour s'adapter aux changements climatiques et accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Notamment, les signataires de l'accord de Nairobi estiment que le continent africain aurait besoin de 650 milliards de dollars pour répondre à ses besoins en énergies renouvelables. L'issue de ces discussions déterminera la voie à suivre pour les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Depuis le 29 novembre 2023, la Côte d'Ivoire participe activement à la 28e Conférence des Parties sur le climat (COP28) à Dubaï, marquant son engagement concret dans la lutte mondiale contre les changements climatiques.

Le Ministre de l'Environnement, Jacques Assahoré KONAN, a récemment partagé un bilan à mi-parcours lors d'un point de presse au Pavillon de la Côte d'Ivoire à Dubaï, le 9 décembre 2023.

Dans ses propos, il est revenu sur la participation ivoirienne qui a été minutieuse et diversifiée, impliquant la Présidence de la République, des institutions, le secteur privé, les collectivités territoriales, et d'autres acteurs. L'approche collaborative a été soulignée, avec certains participants financés par des partenaires techniques et financiers.

En poursuivant, Jacques Assahoré KONAN a rappelé que les attentes de la Côte d'Ivoire à la COP28 étaient axées sur quatre points stratégiques, notamment la mobilisation des ressources financières, l'accroissement de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud, l'effectivité du transfert de technologies, et l'opérationnalisation du Fonds sur les Pertes et Préjudices. Ces attentes, selon lui, ont été méthodiquement déployées à travers diverses activités, dont les rencontres du Vice-Président avec des leaders mondiaux et la participation des membres du Gouvernement à des tables rondes influentes.

Quant aux acquis, le Ministre a souligné que la Côte d'Ivoire s'est prononcée à toutes les instances de prise de décision, illustrant ainsi une présence active et influente. Il a spécifié que des partenariats et engagements financiers ont été concrétisés. « Le pays est partie prenante de l’initiative SAFE (Scaling-up Agriculture and Food Systems for Economic Development) pour un montant de 10 Milliards de dollars, la Signature d’un plaidoyer pour le financement de l’Education Environnementale et Climatique en Afrique de l’Ouest, le Groupe CJR du Portugal a donné son accord pour accompagner la Côte dans sa transition énergétique, l’opportunité de soumissions de projets ivoiriens au fonds ALTERRA doté de 250 millions de dollars en lien avec les catastrophes que nous subissons, un cadre de partenariat spécifique sur la finance climat de la BOAD et l’UEMOA pour accompagner notre pays dans la mobilisation de financements pour la mise en œuvre de nos CDN », a-t-il indiqué.

Le Ministre a affirmé que les perspectives à venir témoignent d'une approche proactive. Selon lui, plusieurs initiatives seront mises en œuvre dès le retour de la délégation pour consolider les acquis et renforcer la position de la Côte d'Ivoire dans la lutte mondiale contre les changements climatiques.

« Un atelier bilan afin d’élaborer le rapport complet de notre participation à cette COP28 et définir notre feuille de route jusqu’à la COP29 qui se tiendra du 11 au 22 novembre probablement en Moldavie. Cela reste à être confirmé lors de la cérémonie de clôture. Nous débuterons notre préparation par la mise en place d’un comité national d’organisation des COP (changements climatiques, diversité biologique et désertification) afin d’améliorer notre organisation avec comme maître-mot : l’anticipation ! », a-t-il annoncé.

Exprimant sa gratitude envers le Président Alassane Ouattara et le Vice-Président KONE Tiemoko Meyliet pour leur leadership, permettant une participation pleine et entière de la délégation ivoirienne, il a salué les autorités émiraties pour la bonne tenue de cet événement majeur sur les changements climatiques. Jacques Assahoré KONAN a conclu en remerciant tous les participants de la délégation et les a exhortés à maintenir une synergie d'action, gage de réussite dans le combat contre les changements climatiques.

Lors de la 19e session ordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (AMCEN) qui s’est tenue du 14 au 18 août 2023 à Addis-Abeba, en Éthiopie, les ministres ont adopté la position commune africaine, sur les priorités du continent à défendre pendant la COP28 de Dubaï, aux Émirats Arabes Unis.

Ces priorités englobent l'inventaire mondial du carbone, le renforcement des actions d'adaptation, l’opérationnalisation des fonds et les modalités de financement en cas de pertes et dommages, la finance climatique, des voies de transition justes, les énergies propres.

Pour discuter desdites priorités auxquels le continent est confronté et pour élaborer des positions communes sur ces questions, les ministres africains de l'environnement se sont réunis, le jeudi 7 décembre 2023, à Dubaï. Un point clé de l'ordre du jour de cette conférence des ministres est la position commune africaine portant sur les négociations de la COP28 sur changement climatique.

A cette occasion, le Ministre ivoirien de l'environnement a livré une déclaration qui insiste sur des aspects importants devant guider la feuille de route que les négociateurs africains devront défendre.

Jacques Assahoré KONAN a commencé par afficher son engagement envers les intérêts du continent. « Il me plaît de souligner mon soutien à la position du groupe africain qui privilégie l’intérêt de l’Afrique, notre Continent, et profiter pour féliciter nos négociateurs », a-t-il affirmé.

Sur la question des pertes et préjudices, il a souligné l'importance du fonds dédié qui représenterait une source d'espoir pour les pays vulnérables. Les promesses financières de ce fonds atteignant environ 493 millions de dollars US. Il a plaidé pour la nécessité pour l’AMCEN de déterminer rapidement l'entité hôte du secrétariat du fonds. « Nous devons nous accorder sur l’entité hôte du secrétariat du fonds et rendre opérationnel rapidement ce fonds car les catastrophes ne nous attendent pas pour se produire » a-t-il souhaité.

L’adaptation au changement climatique est une véritable préoccupation pour le continent Africain qui reste vénérable et fragilisé par un trop grand nombre de catastrophes. Pour le Ministre, la position de l’Afrique doit être l’augmentation du financement dédié à l'adaptation d'ici 2025, d'au moins 50%, atteignant ainsi 400 milliards de dollars US d'ici 2030.

Le Ministre Jacques Assahoré KONAN a conclu sa déclaration en plaidant en faveur d'une révision à la hausse de l'objectif financier, soulignant un aspect essentiel pour les pays francophones : « Il faudrait que nous puissions accéder à la finance climatique et ce, en demandant que nous pays francophones, puissions soumettre nos projets en français qui fait partie des langues officielles des nations Unies ». D'après le Programme des Nations Unies pour l’environnement, d’ici 2030, l’Afrique aura besoin de près de 3 000 milliards de dollars pour financer ses efforts de lutte contre le changement climatique.

Créée en décembre 1985, suite à une conférence des ministres africains de l'environnement tenue au Caire, en Égypte. la mission de l’ AMCEN est de plaider pour la protection de l'environnement en Afrique. Cette conférence ministérielle vise à renforcer la coopération et la coordination entre les pays africains en matière de protection de l'environnement et de lutte contre les changements climatiques.