L’Unité d’exécution du projet (UEP) du Corridor écologique de Taï a tenu, du lundi 14 au vendredi 18 juillet 2025, des ateliers au cours desquels, les parties prenantes locales se sont approprié les principes du modèle de gestion participative retenu pour cette réserve naturelle volontaire (RNV), par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MINEDDTE).
Du comité technique du Corridor (CTC) au comité de gestion du Corridor (CGC), en passant par les trois associations villageoises de gestion du Corridor (AVGC), les acteurs locaux ont bénéficié d’un renforcement de capacités dans la compréhension et la mise en œuvre du mode de gestion de la réserve naturelle volontaire de Taï.
Objet de l’essentiel des travaux, le modèle de cogestion impliquant le CGC, d’une part, et l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), d’autre part, a été accepté après une étude comparative des forces et faiblesses de différents modes de gestion proposés.
« Nous comptons profiter de la solide expérience de l’OIPR, en protection de la biodiversité pour, de façon participative, développer des méthodes de gestion efficaces et durables en faveur de notre réserve naturelle volontaire », a souligné le chargé de suivi écologique du CGC, Mama Ouattara.
L’ensemble des parties prenantes locales interpelle, toutefois, sur le défi que représente la cogestion pour ces deux structures si différentes, surtout dans un contexte social local qui porte encore les stigmates douloureux des violents déguerpissements des populations autochtones au profit du Parc national de Taï (PNT), par les forces de l’ordre. Se voulant rassurant, le chef secteur Taï de l’OIPR, Lieutenant Sindou Koné, a engagé son équipe à briser les barrières de méfiance pour instaurer la confiance et la symbiose favorables à la préservation optimale de cette RNV, dont les bénéfices divers sont en partie pour les populations riveraines, elles-mêmes, cogestionnaires désormais.
Entre autres avantages du concept de gestion participative, il y a une plus grande implication des riverains dans les prises de décision de façon collégiale et inclusive, une visibilité accrue de la RNV, grâce aux diverses structures d’appui et une contribution au développement local via des emplois, la captation de fonds et l’écotourisme. Ce mode de gestion prévoit divers appuis financiers et institutionnels aux gestionnaires de la part du Fonds pour la préservation de la biodiversité en Côte d’Ivoire (FPRCI), des collectivités locales, du Centre suisse de recherches scientifiques (CSRS) et du MINEDDTE.
Contigu du Parc National de Taï, le Corridor écologique le relie à l’ensemble du complexe forestier Grebo-Krhan-Sapo du Liberia, pour favoriser, à terme, la mixité génétique essentielle à la conservation des espèces animales et végétales des différentes aires protégées du complexe.