
Présidée par le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, M. Assahoré Konan Jacques, en qualité de vice-président du bureau de la CMAE, cette édition, organisée par le Gouvernement de l’État de Libye, marque également le 40ᵉ anniversaire de cette instance majeure de coordination environnementale sur le continent que représentante cette Conférence.
Le Ministre ivoirien a, lors de son allocution, invité l’Afrique à s’intéresser davantage au marché du carbone, qui, selon lui, est l’un des leviers les plus structurants pour mobiliser des ressources nouvelles, autonomes et pérennes au service de l’action climatique en Afrique.
« Le continent africain regorge de potentiels de réduction et de séquestration d’émissions : forêts, mangroves, savanes, pratiques agricoles sobres, énergies renouvelables, etc. Tous ces actifs naturels et solutions locales peuvent être valorisés dans des projets générateurs de crédits carbone », a-t-il expliqué.
Cependant, malgré ces atouts, l’Afrique peine à tirer pleinement profit des opportunités offertes par le marché du carbone. Dans les faits, très peu de pays africains arrivent à accéder efficacement à ces marchés, en raison de nombreuses barrières techniques, institutionnelles ou économiques.
« Le sujet reste largement marginalisé dans nos propres espaces politiques. Trop souvent, nos discussions sur le financement climatique restent centrées sur les fonds publics, multilatéraux ou bilatéraux, qui sont à la fois insuffisants, complexes d’accès et soumis à des conditionnalités restrictives. », a-t-il ajouté.
Ce fut l’occasion pour le ministre Assahoré de partager l’expérience de son pays. En effet, la Côte d’Ivoire a récemment bénéficié d’un financement de 50 millions de dollars de la part de la Banque Mondiale, dans le cadre du Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FPCF), en reconnaissance de la réduction de 7 millions de tonnes de CO₂ entre 2020 et 2021, dont 50% ont été redistribués aux communautés locales impliquées dans des initiatives d’agroforesterie.
Il exhorté la CMAE à faire du marché du carbone l’un des axes prioritaires de son action, notamment à travers :
– 𝐥’𝐞́𝐥𝐚𝐛𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐞𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞́ 𝐜𝐚𝐫𝐛𝐨𝐧𝐞, 𝐚𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞́𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥’𝐀𝐫𝐭𝐢𝐜𝐥𝐞 𝟔 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝 𝐝𝐞 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬 ;
– 𝐥𝐚 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧 𝐠𝐫𝐨𝐮𝐩𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐥 𝐝𝐞́𝐝𝐢𝐞́, 𝐚𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞𝐫 𝐞𝐱𝐩𝐞𝐫𝐭𝐢𝐬𝐞𝐬, 𝐢𝐧𝐢𝐭𝐢𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐜𝐚𝐝𝐫𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐠𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 ;
– 𝐥’𝐨𝐫𝐠𝐚𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧 𝐟𝐨𝐫𝐮𝐦 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥 𝐚𝐧𝐧𝐮𝐞𝐥 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞́ 𝐜𝐚𝐫𝐛𝐨𝐧𝐞 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧 ;
– 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧 𝐚𝐩𝐩𝐮𝐢 𝐭𝐞𝐜𝐡𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐚𝐧𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭𝐬 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐢𝐟𝐢𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬, 𝐫𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐬𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐦𝐞𝐬 𝐌𝐑𝐕, 𝐞𝐭 𝐠𝐚𝐫𝐚𝐧𝐭𝐢𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐛𝐞́𝐧𝐞́𝐟𝐢𝐜𝐞𝐬.
Cette session ordinaire offrira l’occasion aux Ministres de formuler des orientations politiques en vue de la participation de l’Afrique aux prochaines conférences et réunions environnementales mondiales, notamment :
– 𝐥𝐚 𝐂𝐎𝐏 𝟏𝟓 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐧𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐑𝐚𝐦𝐬𝐚𝐫, qui se tiendra à au 𝐙𝐢𝐦𝐛𝐚𝐛𝐰𝐞 ;
– 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐮𝐱𝐢𝐞̀𝐦𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝟓𝐞 𝐬𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐂𝐨𝐦𝐢𝐭𝐞́ 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐧𝐞́𝐠𝐨𝐜𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, qui se tiendra 𝐞𝐧 𝐒𝐮𝐢𝐬𝐬𝐞 ;
– 𝐥𝐚 𝐂𝐎𝐏 𝟔 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐧𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐌𝐢𝐧𝐚𝐦𝐚𝐭𝐚, qui se tiendra également 𝐞𝐧 𝐒𝐮𝐢𝐬𝐬𝐞 ;
– 𝐥𝐚 𝐂𝐎𝐏 𝟑𝟎 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐂𝐍𝐔𝐂𝐂, qui se tiendra au 𝐁𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐥 ;
– 𝐥𝐚 𝐂𝐎𝐏 𝟐𝟎 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐈𝐓𝐄𝐒, qui se tiendra en 𝐎𝐮𝐳𝐛𝐞́𝐤𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧 ;
– 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝟕𝐞 𝐬𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞́𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐔𝐧𝐢𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐞𝐧𝐯𝐢𝐫𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 (𝐔𝐍𝐄𝐀-𝟕), qui se tiendra 𝐊𝐞𝐧𝐲𝐚.
En marge de ces assises, le Ministre Assahoré a reçu en audience les partenaires techniques et financiers du FEM, du PNUE et la Ministre d’État en charge de l’Environnement de la République Démocratique du Congo, Madame Ève Bazaiba Masudi.